la solution de la deuxième énigme...
Bravo à Martinas qui a trouvé : il s'agit de La légende de l'empereur Kennedy : un nouveau débat anthropologique. C'est en lançant une recherche sur Lévi-Strauss que je suis tombé sur ce texte de Leszek Kolakowski , paru dans Alliage, numéro 19, 1994.
Comme on le sait, ce blog a un sens un peu flou des anniversaires (voir "la guerre de 14 n'aura pas lieu"). La mort de JF Kennedy date de cinquante ans et trois semaines ; tant pis pour la précision. On verra d'ailleurs en lisant le texte ci-dessous que la chronologie du passé est au mieux incertaine.
La 6 684ème réunion annuelle de l'Académie des Sciences fut la scène d'une vive polémique. La principale communication présentée traitait d'une légende peu connue, relative à un empereur appelé Kennedy, dont on dit qu'il avait régné sur deux grands pays dans un passé reculé d'AGC (Avant la Grande Catastrophe). Le Dr Rama, auteur de la communication, a comparé et scrupuleusement analysé toutes les sources disponibles sur ce sujet. Certes, celles-ci ne représentent pas un vaste échantillon, comparées, par exemple, aux matériaux concernant un autre souverain, Alphonse XIII, qui aurait régné sur un autre pays, appelé Espagne, peu de temps avant ou après. Le Dr Rama a pu néanmoins prouver que les documents existants recèlent beaucoup plus d'informations que les savants ne l'avaient auparavant soupçonné.
Comme l'on sait, la Grande Catastrophe, qui eut lieu dans les années 0-72 (approximativement) et qui fit disparaître sous les eaux les deux tiers de la Terre habitée, tandis que le reste du globe fut ravagé par une immense explosion d'origine inconnue, n'épargna que huit livres de la période précédente. Voici leur liste :
- John Williams, Creative Gardening. Omaha, Nebraska (si Omaha et Nebraska sont une ou deux personnes reste encore objet de discussion) ;
- Alice Besson, La vie d'une idiote racontée par elle-même. Roman (le livre semble avoir été publié dans un pays ou une localité appelé Gallimard) ;
- Laszlo Varga, Bridge for Beginners, traduit du hongrois par Peter Harsch, Llandudno, 1966 ;
- Dirk Hoegeveldt, De arte divinatoria Romanorum, Lugduni Bat., 1657 ;
- Annuario telephonico di Ferrara ;
- Arno Miller, Neue Tendenzen in Amerikanischen Sozialwissenschaften. Hoser Verlag Erlangen, 1979 ;
- Dinah Ellberg, All my Lovers.
Le huitième livre est ici omis, car son écriture nous est totalement inconnue, hormis un seul mot mystérieux, Nagoya, imprimé à l'avant-dernière page ; selon l'opinion des meilleurs spécialistes, il s'agirait probablement d'une incantation magique destinée à éloigner les esprits venant d'un pays étranger. D'ailleurs, aucun de ces livres ne fut jusqu'à présent déchiffré entièrement ; il existe néanmoins des traductions satisfaisantes de certains fragments, plus ou moins longs. Il convient d'ajouter que les chiffres apparaissant dans les livres correspondent probablement à des années ; il nous est toutefois impossible de dater correctement les événements, car nous ne savons ni selon quelle méthode on calculait le temps à l'époque d'AGC, ni quand commençait la première année. Qui plus est, nous ignorons si l'on comptait alors le temps en avant ou en arrière ; il est tout à fait possible, affirment certains savants, que l'on désignât jadis les années par les chiffres correspondant au laps de temps restant encore jusqu'à la Grande Catastrophe, de sorte que l'année 1657, par exemple, se situe en réalité trois siècles après et non pas avant l'année 1957.
La légende de l'empereur Kennedy n'est mentionnée que dans un seul des livres énumérés ci-dessus, ce qui fit dire à certains savants qu'elle n'avait pas été très répandue, ou très importante, pour les primitifs. Pourtant, dans presque deux douzaines de livres partiellement conservés, ainsi que dans cent vingt journaux qui nous sont parvenus, dont treize presque intacts (p. ex. Chemical Engineering, l'Humanité, Crosswords for Children - ce dernier pratiquement inintelligible -, Il Messagero et Vuelta), la légende apparaît plusieurs fois, et le Dr Rama, après avoir longuement examiné l'ensemble des matériaux, en a proposé pour la première fois une interprétation cohérente. Selon lui, les principales composantes de ce mythe sont les suivantes :
1. Le président (un titre d'origine obscure, manifestement équivalent à celui d'"empereur") Kennedy régnait simultanément sur deux grands pays, appelés respectivement Amérique et USA.
2.I l était originaire d'une île légendaire appelée Irlande, située dans le Nord ; il n'a pas encore été définitivement établi si cette île correspondait à une autre nommée Islande, et mentionnée par une source différente ; il se peut qu'une simple erreur typographique ait fait deux île d'une seule.
3. Il était riche.
4. Il combattait les souverains de trois autres royaumes nommés respectivement Russie, Union soviétique et Cuba. Il semble qu'il les ait d'abord vaincus, mais qu'ensuite, il fut à son tour défait au terme d'une bataille qui eut lieu dans une baie dite des Cochons. Il resta pourtant empereur de ses deux pays.
5. Un des pays hostiles, appelé Berlin (presque certainement un autre nom de la Russie), construisit un grand mur pour se protéger contre l'invasion de l'armée de l'empereur, mais celui-ci insulta courageusement ses ennemis du haut du mur.
6. Il y avait deux frères ; l'aîné fut tué avant la mort de l'empereur et le cadet après.
7. L'empereur lui-même fut abattu par ses ennemis.
8. Sa veuve Jacqueline se remaria ensuite avec un "millionnaire".
Le Dr Rama a découvert une autre information d'une grande importance, auparavant inconnue. Sur une demi-page conservée du magazine Ici Paris, l'empereur est caractérisé comme "un grand coureur de jupons". La seule signification plausible de cette curieuse expression est "qu'il lui arrivait souvent de courir en jupons". Et puisqu'il est attesté que le jupon était un vêtement féminin, il semble que l'empereur fut un personnage androgyne, réunissant des caractères masculins et féminins. Le Dr Rama a également corrigé l'interprétation erronée du mot "millionnaire", jusqu'à l'heure présente traduit dans le plus faux des sens par "homme riche". Le Dr Rama a attiré l'attention sur un passage auparavant négligé dans un fragment préservé du Miami Star, qui dit : "Qu'est-ce de nos jours qu'un million ? De la petite bière." Comme la bière fut une boisson bon marché, et qu'une petite bière ne représente qu'une dose minime de ladite boisson, un "millionnaire", loin d'être un homme riche, est plutôt un "homme pauvre", qui possède très peu, juste une petite bière. Cela confirme l'interprétation du Dr Rama.
Le Dr Rama est un disciple du célèbre savant Lévi-Strauss, qui fabriquait une sorte de pantalon, porté tant par les hommes que par les femmes, et qui soutenait par conséquent que chaque chose peut être envisagée comme une structure faite de paires d'oppositions, de sorte qu'une partie de la paire n'a pas de sens sans l'autre ; en effet, si vous coupez une jambe à un pantalon, la jambe restante n'a aucun sens. En utilisant ce principe heuristique, le Dr Rama a abouti à l'interprétation suivante de la légende :
La légende de l'empereur Kennedy fut pour la pensée mythique une tentative de réconcilier les contradictions fondamentales de l'existence humaine. Premièrement, on y trouve une opposition entre les rêves et la réalité. L'Amérique, un des pays où il régnait, est qualifiée dans un texte de "rêve de l'humanité", tandis qu'une autre source parle d'une "dure réalité de l'USA", ce qui signifie que "USA" était considéré comme un pays réel. Ainsi, les rêves et la réalité se trouvaient-ils associés dans le personnage de l'empereur. Deuxièmement, il existe une opposition "Nord-Sud" : l'empereur était originaire du Nord, mais régnait sur le Sud, comme le révèle une remarque dans un fragment d'article, qui affirme de manière univoque que "le Sud est sous le charme magique de Kennedy". Et comme, à cette époque, il faisait chaud dans le Sud et froid dans le Nord, les deux conditions étant désagréables, bien que pour des raisons différentes, le personnage de l'empereur était censé, semble-t-il, abolir, par des moyens magiques, les aspects désavantageux du Sud et du Nord.
Les savants se sont beaucoup interrogés sur le sens mythologique des guerres menées par l'empereur ; le Dr Rama a pu une fois de plus proposer une ingénieuse solution à ce problème. On se rappelle que l'empereur personnifiait des caractères à la fois masculins et féminins. Il semble pourtant qu'il encourageait ses sujets à devenir mâles (selon Ici Paris précité, il fit "cocus" un grand nombre de gens. Ce terme ne peut signifier que "coqs", et le coq, dans la plupart des mythologies, est un symbole phallique). La défaite lui fut cependant infligée par des cochons, qui eux aussi symbolisent la masculinité ("ces cochons de mâles chauvins", peut-on lire dans un fragment préservé de brochure intitulée L'inexprimable martyre des femmes américaines). Nous voyons donc resurgir dans la légende une dialectique complexe de rapports entre hommes et femmes : un personnage masculino-féminin produit des mâles, est vaincu par les mâles, et finit par être assassiné, probablement par une femme ou sur ordre des femmes ; ce dernier fait a été établi par la confrontation de deux sources : la première, quelques pages qui nous sont parvenues d'une brochure Les vrais faits sur l'Union soviétique, dit que "le bonheur des femmes soviétiques est indescriptible", alors que l'autre - une page d'un journal mystérieusement intitulé Le Figaro parle de "l'extrême misère des hommes soviétiques" ; nous voyons ainsi qu'au moins dans un des pays hostiles à l'empereur, les femmes étaient heureuses et les hommes non, ce qui suggère qu'il existait une sorte de gynécocratie.
Il faut par conséquent conclure que la tentative de l'empereur pour dépasser l'opposition hommes-femmes se trouva attaquée des deux côtés, aussi bien de celui des hommes que de celui des femmes, et que ceci amena l'ultime catastrophe. La légende enseigne que la réconciliation des éléments masculins et féminins est impossible.
La dernière paire d'oppositions sur lesquelles fut construite la légende est celle entre riches et pauvres. L'empereur était riche, mais, comme dit un texte, il était le "défenseur des pauvres". Sans aucun doute, symbolisait-il l'idée d'abroger le contraste linguistique entre la richesse et la pauvreté. Le fait qu'il fut vaincu et que sa femme épousa ensuite un pauvre (femme d'un "millionnaire") prouve que son effort pour établir une harmonie entre les deux pôles de l'opposition se solda par un échec.
Le sens profond du mythe est foncièrement pessimiste : les contradictions fondamentales de l'existence humaine ne peuvent être abolies, et tout espoir de les réunir est futile.
L'interprétation du Dr Rama, bien que vivement applaudie par de nombreux savants, ne fut pas pour autant unanimement acceptée. La plus virulente attaque à son encontre a été lancée par le Dr Gamma, partisan du célèbre Dr Sigmund Fraude, qui avait fondé une autre école d'herméneutique (dite analo-psychique). Le Dr Gamma s'est efforcé en effet de remettre en question non seulement tous les points de l'interprétation du Dr Rama, mais aussi l'ensemble de la théorie "pantalonnesque" de M. Lévi-Strauss. La conception du Dr Fraude affirme que la seule activité à laquelle les gens voudraient s'adonner continuellement est la copulation, mais qu'ils se résignent, pour survivre, à faire aussi autre chose, ce qui les rend infiniment tristes ; il en résulte que certains écrivent des poèmes, d'aucuns se suicident, et d'autres encore deviennent hommes politiques. "J'admets, disait le Dr Gamma, que le Dr Rama a découvert quelques faits intéressants, qui jettent une nouvelle lumière sur la légende ; son interprétation fantaisiste est néanmoins entièrement erronée ; les faits nouveaux confirment clairement, une fois encore, que la théorie fraudienne est la seule capable d'expliquer ce récit. La véritable signification de celui-ci est en fait transparente pour tout esprit libre de préjugés. Le cochon, loin d'être un signe de masculinité, symbolise en réalité un mâle efféminé, un castrato ; il est bien connu qu'à cette époque, les gens castraient les cochons, qui leur servaient ensuite de nourriture. L'expression "ces cochons de mâles chauvins" ne confirme point l'interprétation du Dr Rama ; bien au contraire, elle s'accorde parfaitement à la doctrine de Fraude - certes, l'expression est une insulte, mais elle se rapporte aux mâles castrés, incapables de procréer. Le qualificatif chauvin, encore mal expliqué, s'apparente vraisemblablement au terme chauve, qui désigne la calvitie ou l'absence de poils, celles-ci étant un autre signe de l'émasculation, alors que les poils abondants constituent un synonyme de la puissance masculine (cette dernière association put être établie à partir d'une phrase trouvée dans un livre préservé intact : "...ces bêtes poilues essaient de me violer..."). L'interprétation est donc évidente : l'empereur fut vaincu dans le pays des castrati ("cochons"), et c'est alors qu'il se trouva contraint à courir en jupons, non pas parce qu'il était un androgyne, comme le veut le Dr Rama, mais parce qu'il devint un semi-mâle ; autrement dit, il fut castré. Il tenta par la suite de rétablir la masculinité des autres mâles - sans doute également castrés - mais il échoua. Si, dans des pays hostiles, les femmes étaient réellement heureuses et les hommes malheureux, c'est probablement parce que dans cette contrée mythique, tous les hommes étaient castrés. Ayant éliminé la cause de l'envie du pénis, les femmes ne pouvaient qu'être heureuses. Quelle autre explication serait-elle plus plausible ? Ainsi faut-il conclure que la légende exprime l'universelle crainte humaine d'être castré, et que l'échec de l'empereur symbolise la cruelle irréversibilité de la castration. La théorie du Dr Fraude se voit confirmée une fois de plus."
Mais ce n'était pas la fin de la réunion. Un autre savant, le Dr Ngama, a pris parti contre les deux interprétations précédentes. Le professeur Ngama est disciple du grand Dr Calamarx, dont la théorie prétend qu'il y a des hommes pauvres et des hommes riches, et que les uns luttent contre les autres tout en inventant diverses mythologies ; les mythologies de riches veulent convaincre le monde entier que le riche doit rester riche et que le pauvre doit rester pauvre, alors que les mythologies des pauvres affirment le contraire. Dans l'avenir, comme l'a prouvé le Dr Calamarx, les pauvres massacreront les riches et désormais tous seront très, très heureux. "Il est clair pour qui est sain d'esprit, argumentait Dr Ngama, que, scientifiquement parlant, les deux théories présentées à cette réunion sont non seulement fausses, mais aussi réactionnaires. La pseudo-théorie du Dr Rama conduit à imaginer que les prétendues "structures" qu'il a concoctées sont éternelles, c'est-à-dire que les gens riches resteront toujours riches et que les gens pauvres resteront toujours pauvres. Quant à la pseudo-théorie du Dr Gamma, elle prétend qu'au lieu de combattre l'injustice sociale, les pauvres doivent se soucier uniquement d'une éventuelle perte de la puissance sexuelle. Pourtant, la véritable signification de la légende est très simple. Que l'empereur fut lui-même riche ou pauvre n'est pas une question pertinente, car tous les empereurs dans le passé étaient riches - ce n'est que dans l'avenir radieux que les empereurs seront pauvres. Ce qui importe, c'est que l'empereur était "le défenseur des pauvres", comme ont dû le reconnaître même mes adversaires. Par conséquent, il faut conclure que ses ennemis étaient les défenseurs des riches, car toutes les luttes se ramènent en dernière analyse au conflit entre les riches et les pauvres. L'ensemble d'éléments connus du mythe confirme cette interprétation. L'empereur fut vaincu par les cochons, mais les cochons, loin d'être un symbole sexuel, comme les théories de mes adversaires veulent le faire croire, symbolisent en fait la richesse. Les deux orateurs précédents ont préféré omettre un feuillet signé par l'"Absolument révolutionnaire et invincible Mouvement mondial de la Libération des Masses laborieuses", qui dit clairement : "Tuons ces cochons de riches". Le noble empereur, défenseur des pauvres, fut traîtreusement assassiné par ses ennemis, mais, comme le Dr Rama l'a montré, sa veuve épousa ensuite un homme pauvre. Le message de la légende est en évidence le suivant : un grand soldat de la cause des pauvres est mort, mais la lutte continue. La légende appartient au folklore des pauvres, et la véracité de l'immortelle théorie du Dr Calamarx est prouvée une fois de plus."
Confrontée à trois théories contradictoires, l'Académie a dû établir la vérité, comme il est d'usage, par un vote. Après quatre ballottages qui n'ont pas réussi à dégager une majorité, la plupart des académiciens ont opté dans le cinquième vote pour l'explication du Dr Gamma, et c'est ainsi que le bien-fondé de la théorie du Dr Sigmund Fraude se trouva définitivement et scientifiquement établi. Le Dr Gamma en fut ravi, tandis que les deux savants vaincus, dont les erreurs devinrent ainsi manifestes, pleurèrent amèrement. Le délit de défendre une théorie anthropologique erronée est passible de la peine capitale.
Traduit de l'anglais par Wiktor Stoczkowski.
Leszek Kolakowski 1927-2009) est philosophe. Cette information pourra paraître peu éclairante, si l'on oublie que les philosophes qui s'adonnaient à la philosophie se font rares, remplacés de nos jours par les professeurs de philosophie, dont l'occupation préférée est de disserter sur les philosophes. Kolakowski l'a fait aussi, mais ses préoccupations intellectuelles ne se sont jamais arrêtées sur des gloses savantes de la tradition, et parmi ses nombreux ouvrages, à côté de sommes érudites, comme celles sur le marxisme ou sur des courants mystiques du XVIIe siècle (qui, par ailleurs, sont beaucoup plus que des commentaires), on trouve également des essais, des contes philosophiques, des pastiches, des fables pour enfants, des pièces de théâtre et un scénario de film. Décrivant les foules que les cours public de Kolakowski attiraient dans les années soixante, un journaliste s'étonnait de voir qu'à Varsovie, hormis la demande de réfrigérateurs, téléviseurs, meubles et biftecks, se faisait sentir aussi une grande demande de philosophie.
En 1959, âgé de 32 ans, Leszek Kolakowski fut nommé à la chaire d'histoire de la philosophie moderne, à l'université de Varsovie. Il y resta neuf ans, avant d'être chassé de l'Université pour "avoir formé la jeunesse dans l'esprit contraire à la tendance dominante du développement de la nation et du pays". Kolakowski choisit l'exil. Il enseigne aujourd'hui à l'université d'Oxford et à l'université de Chicago.
La plupart de ses livres ont déjà été traduits en français : Chrétiens sans Eglise : la conscience religieuse et le lien confessionnel au XVIIe siècle (Gallimard, 1965), L'esprit révolutionnaire. Marxisme, utopie et anti-utopie (Editions Complexe, 1974), La philosophie positive (Denoël, 1976), Philosophie de la religion (Fayard, 1985), Le village introuvable (Editions Complexe, 1986), la Clef des cieux : récits édifiants, tirés de l'Histoire sainte (Editions Complexe, 1986), Histoire du marxisme (Fayard, 1987), Horreur métaphysique (Payot, 1989).
Leszek Kolakowski vient de recevoir le prix Alexis Tocqueville 1994. (note d'accompagnement parue dans la revue Alliage)
En tant que traducteur, je regrette un peu que Sigmund Fraude traduise l'anglais Sigmund Fraud, au détriment de l'original (?) plus léger. note J-o