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L'astragale de Cassiopée
1 avril 2010

Colette journaliste

ColetteJournaliste


Des enfants orphelins et anémiés dont il faut prendre soin lors de la Grande Guerre en se mobilisant pour leur offrir des séjours à la campagne jusqu'à la rubrique "Une femme parmi les autres", en passant par la première traversée du paquebot Normandie (Le Havre-New-York en 1935) dont elle était, ou encore le procès d'un tueur en série, cette édition du Seuil d'articles pour la plupart inédits en recueil et parus initialement dans la presse entre 1910 et 1955, offre l'occasion de traverser presque un demi-siècle de vie française avec l'oeil et le talent de Colette.

Julia Kristeva avait consacré à Colette le dernier opus de sa trilogie dédiée au génie féminin (après Hannah Arendt et Mélanie Klein). On comprend ici que l'importante activité de journaliste de cette dernière fait partie intégrante de son oeuvre.

Samedi dernier, dans un salon d'Amnesty International, j'ai trouvé le "Près de Colette" de Maurice Goudeket, son dernier mari, paru en 1956, quelques mois après le décès de Colette. Voici ce qu'on peut y lire :

" Comme écrivain, Colette reste à découvrir, même pour moi. Pas plus que les autres, je n'ai eu le recul nécessaire. Sous certains rapports, je l'ai eu moins, puisque c'est sous mes yeux qu'elle écrivait. C'est peut-être dans ses chroniques, ses articles de circonstance, arrachés en hâte à sa plume, qu'elle se révèle le plus étonnante. Il en reste d'innombrables à mettre au jour"

Grâce à la remarque de Pado, la voix et les rrrrr de Colette (le journaliste passe un moment plutôt délicat... Il se plante sur tout) :

Interview 1950 (1)

Interview 1950 (2)

Et puis, pour tenter de lui donner envie : Colette par Christian Bobin

Irving_Penn_Colette_1950

"Nul n'échappe à son enveloppe"

Colette le jour de ses 80 ans, photo prise par Irving Penn

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Commentaires
P
Pour les chats, la cuisine, les femmes, les hommes et les rrrr faisons confiance à Harmonia et jibé, lisons Colette au jour le jour.
J
rouler les rrrr et aimer les chats... c'est tout dou, non? En plus elle aimait faire la cuisine, caliner les femmes et ne méprisait pas les hommes. <br /> Alors, grand écrivain... je ne crois pas, Pado, mais il est bien de penser que de telles femmes ont pu écrire...<br /> jibouilles pascales à tous, bouche pleine de chocolat.
J
bien sûr qu'on peut lire tout jeune le blé en herbe, mais je sais que c'était interdit à la génération de mon père (il s'est vengé, il lisait "Isabelle" de Gide, je l'ai retrouvé après sa mort dans ses affaires, la date d'achat indiquée à côté de son nom sur la page de garde...il avait......13 ans, le coquin garçon!)
P
Harmonia nous avait annoncé et même promis ce billet. Nous n'étions pas inquiets, le voilà .<br /> pour la question des générations ," le blé en herbe" est lisible pour les jeunes filles littéraires de 12_13ans.J'ai relu et vérifié...Etonnant cette génération et chouette!<br /> Après c'est dur pour moi-pas bien ouverte au sujet . Mais il y a toujours Melanie Klein , lue jeune avec passion .Envie et Gratitude.
P
Colette, <br /> je pense que c'est un problème de génération (la mienne) mais cette grand-mère à tous qui roulait les "rrr" dans de vieilles interviews qui passaient et repassaient, <br /> comment pouvait-elle être un "grand" écrivain ?<br /> J'en suis resté là.<br /> Peut-être faudrait-il grandir ?
L'astragale de Cassiopée
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