Colette journaliste
Des enfants orphelins et anémiés dont il faut prendre soin lors de la Grande Guerre en se mobilisant pour leur offrir des séjours à la campagne jusqu'à la rubrique "Une femme parmi les autres", en passant par la première traversée du paquebot Normandie (Le Havre-New-York en 1935) dont elle était, ou encore le procès d'un tueur en série, cette édition du Seuil d'articles pour la plupart inédits en recueil et parus initialement dans la presse entre 1910 et 1955, offre l'occasion de traverser presque un demi-siècle de vie française avec l'oeil et le talent de Colette.
Julia Kristeva avait consacré à Colette le dernier opus de sa trilogie dédiée au génie féminin (après Hannah Arendt et Mélanie Klein). On comprend ici que l'importante activité de journaliste de cette dernière fait partie intégrante de son oeuvre.
Samedi dernier, dans un salon d'Amnesty International, j'ai trouvé le "Près de Colette" de Maurice Goudeket, son dernier mari, paru en 1956, quelques mois après le décès de Colette. Voici ce qu'on peut y lire :
" Comme écrivain, Colette reste à découvrir, même pour moi. Pas plus que les autres, je n'ai eu le recul nécessaire. Sous certains rapports, je l'ai eu moins, puisque c'est sous mes yeux qu'elle écrivait. C'est peut-être dans ses chroniques, ses articles de circonstance, arrachés en hâte à sa plume, qu'elle se révèle le plus étonnante. Il en reste d'innombrables à mettre au jour"
Grâce à la remarque de Pado, la voix et les rrrrr de Colette (le journaliste passe un moment plutôt délicat... Il se plante sur tout) :
Et puis, pour tenter de lui donner envie : Colette par Christian Bobin