Bakou, derniers jours
Après avoir tenté d'englober le tout avec "L'invention du monde" aux débuts des années 1990, Olivier Rolin se frotte ici au rêve flaubertien d'un livre sans sujet, sur rien. C'est en double du narrateur d'un de ses anciens livres ("Suite à l'hôtel Crystal") qu'il avait fait mourir dans un hôtel de Bakou en 2009 qu'il revient passer un mois en Azerbaïdjan. Pour voir s'il avait la prescience de sa propre mort comme certains auteurs l'ont eu pour des évènements de leur avenir. Mais la mort n'arrive pas (même si, d'après Derrida, c'est la seule chose qui nous arrive vraiment).
Chronique du temps qui passe pour un écrivain isolé en terre étrangère, Olivier Rolin nous entretient, par petites touches, des livres qui l'ont marqué, des traces de l'Histoire (communiste ici), de son parcours d'écrivain. Texte illustré de photos en noir et blanc prises sur place, l'on pourrait bien aussi y lire que, du point de vue du temps, c'est l'homme qui passe.