Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'astragale de Cassiopée
25 septembre 2013

Hommage à Kofi Awoonor

CAHIERS DE L’ESTRAN

 

mercredi 25 septembre 2013

 

Hommage à Kofi Awoonor

 

Kofi Awoonor, poète ghanéen, poète de la dignité africaine, est mort dans l'attentat du centre commercial de Nairobi, Kenya. Sa mort a été pour moi l’occasion de découvrir un poète passionnant. J’ai traduit deux de ses poèmes et deux nécrologies des ghanéen Kwame Dawes, poète et Elizabeth Ohene, journaliste, qui permettent de se faire une idée du personnage.

The weaver bird built in our house

And laid its eggs on our only tree

We did not want to send it away

We watched the building of the nest

And supervised the egg-laying.

And the weaver returned in the guise of the owner

Preaching salvation to us that owned the house

They say it came from the west

Where the storms at sea had felled the gulls

And the fishers dried their nets by lantern light

Its sermon is the divination of ourselves

And our new horizons limit as its nest.

But we cannot join the prayers and answers of the communicants

We look for new homes every day,

For new altars we strive to re-build

The old shrines defiled from the weaver's excrement

 

Le tisserin a nidifié dans notre maison

Et pondu ses œufs sur notre unique arbre

Nous n'avons pas voulu le chasser au loin

Nous l'avons regardé construire son nid

Et avons veillé sur la ponte.

Et le tisserin est revenu sous les traits du propriétaire

Prêchant le salut à nous qui possédions la maison

On dit qu'il est venu de l'ouest

De là où les tempêtes en mer avaient abattu les mouettes

Et où les pêcheurs séchaient leurs filets au lamparo

Son sermon est la divination de nous-mêmes

Et la limite de nos nouveaux horizons c'est son nid.

Mais nous ne pouvons nous joindre aux prières ni aux répons des communicants

Nous recherchons de nouvelles maisons chaque jour,

Pour les nouveaux autels nous tentons de reconstruire

Les anciens sanctuaires souillés des excréments du tisserin.

 

Source : http://blogs.wsj.com/speakeasy/2013/09/22/read-one-of-kofi-awoonors-final-poems/ Le Wall Street Journal a rendu hommage à Kofi Awoonor (1935-2013) qui est mort dans l’attentat terroriste de Nairobi, Kenya. L’African Poetry Book Fund publiera le dernier recueil d’Awoonor, “Promises of Hope: New and Selected Poems” en 2014. Voici, avec la permission de l’éditeur (au WSJ) un de ses ultimes poèmes.

 

 

ACROSS A NEW DAWN

 

Sometimes, we read the

lines in the green leaf

run our fingers over the

smooth of the precious wood

from our ancient trees;

 

Sometimes, even the sunset

puzzles, as we look

for the lines that propel the clouds,

the colour scheme

with the multiple designs

that the first artist put together

 

There is dancing in the streets again

the laughter of children rings

through the house

On the seaside, the ruins recent

from the latest storms

remind of ancestral wealth

pillaged purloined pawned

by an unthinking grandfather

who lived the life of a lord

and drove coming generations to

despair and ruin

*

 

But who says our time is up

that the box maker and the digger

are in conference

or that the preachers have aired their robes

and the choir and the drummers

are in rehearsal?

 

No; where the worm eats

a grain grows.

the consultant deities

have measured the time

with long winded

arguments of eternity

 

And death, when he comes

to the door with his own

inimitable calling card

shall find a homestead

resurrected with laughter and dance

and the festival of the meat

of the young lamb and the red porridge

of the new corn

 

We are the celebrants

whose fields were

overrun by rogues

and other bad men who

interrupted our dance

with obscene songs and bad gestures

 

Someone said an ailing fish

swam up our lagoon

seeking a place to lay its load

in consonance with the Original Plan

 

Master, if you can be the oarsman

for our boat

please do it, do it.

I asked you before

once upon a shore

at home, where the

seafront has narrowed

to the brief space of childhood

 

We welcome the travelers

come home on the new boat

fresh from the upright tree

 

FRANCHIR UNE NOUVELLE AUBE
 
Parfois, nous lisons les
lignes dans la feuille verte
nous glissons nos doigts sur le
lisse du bois précieux
de nos arbres centenaires ;
 
Parfois, même le coucher du soleil
laisse perplexe, alors que nous cherchons
les lignes qui propulsent les nuages,
le schéma de couleurs
avec les multiples desseins
que l’artiste primordial a mis en œuvre

 
On danse dans les rues à nouveau
le rire des enfants résonne
à travers la maison
Au bord de la mer, les ruines récentes
des dernières tempêtes
rappellent la richesse ancestrale
saccagée dérobée mise au clou
par un grand-père irréfléchi
qui vécut la vie d'un seigneur
et conduisit les générations futures au
désespoir et à la ruine

*

 

Mais qui dit que notre temps est écoulé que le fabricant de boîtes et le fossoyeur
sont en conférence
ou que les prédicateurs ont sorti leurs chasubles
et que le chœur et les tambours
sont en répétition?
 
Non, là où le ver mange
un grain croît.
les divinités consultantes
ont mesuré le temps
avec, remontés de longue date,
les arguments de l'éternité 

Et la mort, quand elle sonnera
à la porte avec sa propre
carte de visite inimitable
elle trouvera une ferme
ressuscitée par le rire et la danse,
et par la viande festive
de l'agneau de lait et par la bouillie rouge
du maïs nouveau.
 

Nous sommes les célébrants
dont les champs furent
envahis par des gredins
et par d'autres sales types qui
ont interrompu notre danse
avec des chansons obscènes et des gestes déplacés
 
Quelqu'un a dit qu’un poisson malade
est remonté jusqu'à notre lagon à la recherche d'un endroit pour déposer sa charge
en harmonie avec le Plan Originel
 
Maître, si vous pouvez être le rameur
pour notre bateau
s'il vous plaît, faites-le, faites-le.
Je vous l’ai demandé avant
une fois sur un rivage
à la maison, là où le
front de mer se rétrécit
jusqu’au bref espace de l'enfance
 
Nous souhaitons la bienvenue aux voyageurs
venez à la maison sur le nouveau bateau
tout juste tiré de l'arbre debout

 

tiré de “Promises of Hope: New and Selected Poems,” choix par Kofi Anyidoho, University of Nebraska Press and the African Poetry Book Fund, 2014.

 

L’hommage de Kwame Dawes

 

NAIROBI, Kenya -Je me rendrai au Ghana pour assister à l'enterrement de Kofi Awoonor. Je le ferai parce que c'est un grand poète ghanéen. Je le ferai parce que c'est un penseur africain remarquable et un maître à penser. J'y vais parce qu'il s'est rendu à la Jamaïque depuis le Ghana pour enterrer mon père, son ami et son mentor, en 1984. Je le ferai parce que c'est mon oncle, le cousin de ma mère.

La nuit dernière, j'ai appris la nouvelle que Kofi Awoonor, le poète ghanéen, diplomate et universitaire avait été abattu par des terroristes dans le centre commercial "Westgate" à Nairobi, au Kenya. J'ai eu la nouvelle à mon hôtel, qui est à environ cinq minutes du centre commercial. Les nouvelles  provenaient du Ghana par la voie diplomatique. "A moins d'un miracle, nous l'avons perdu. Dormez un peu,  un long parcours nous attend. " C'est la note que son collègue ghanéen poète et ami, Kofi Anyidoho, m'a envoyée. L'ambassadeur du Ghana au  Kenya et le fils d'Awoonor sont ensuite allés identifier le corps.

 […] Kofi Awoonor et moi étions à Nairobi pour le Festival de Hay Storymoja. Je lui avais demandé d'assister à la fête pour m’aider à célébrer de nouvelles initiatives en poésie africaine que j’avais lancées , et son nouveau livre, « Promesse d'espoir : choix de Nouveaux poèmes , " sera le livre majeur de la nouvelle série de livres de poésie africaine à paraître en début d'année prochaine .

Il avait accepté de se joindre à des poètes comme Nii Parkes, Warsan Shire , Clifton Gachagua et au romancier Teju Cole pour le Storymoja Hay Festival, un festival littéraire qui a lieu chaque année à Nairobi.

Je l'ai vu la veille de ce jour fatidique. Il y avait quelques années que je ne l'avais pas vu depuis le Ghana. Nous nous sommes embrassés . Nous avons beaucoup ri , partageant les plaisanteries spirituelles et mordantes sotto voce lors d'une conférence de presse , souvent amusante. Cet après-midi , il a donné espoir et d'encouragement à tant de poètes et d'écrivains qui s’étaient réunis pour l’entendre offrir une classe de maître pour poètes.

Il n'a pas assisté à la session suivante. La dernière journée du festival a été annulée, et notre dernière séance le dimanche, centrée sur la poésie et l'activisme, a été annulée.

Kofi Awoonor est né au Ghana en 1935. Après son premier recueil de poèmes (1964) il publiera plusieurs recueils de poèmes dont " The House by the Sea" qui raconte sa détention au Ghana dans les couloirs de la mort dans les années 1970. Il est le plus souvent connu pour son roman, « Cette terre mon frère», et pour beaucoup, il est connu comme l'autre grand diplomate africain . Jusque très récemment, il a toujours tenu un poste universitaire au Ghana ou en dehors du Ghana. ses amis ghanéens et écrivains l’appellent affectueusement« Prof ».

Ceux qui portent le poids de sa perte seront sa famille immédiate tout d’abord avec son fils qui a été blessé par balle dans le centre commercial et qui était venu au Kenya pour être avec son père et le soutenir. Ses autres frères et sœurs, cousins, cousines, les familles élargies, des milliers d' anciens étudiants, et une nation ghanéenne vont pleurer sa mort profondément.

Les vers de Awoonor se distinguent par la combinaison presque sans faille de la syntaxe, de la cadence et de la posture de la tradition poétique traditionnelle Ewe avec les préoccupations lyriques de la poésie moderniste. Sa confiance en sa voix et sa culture Ewe le rendait plus susceptible de remodeler la prosodie anglaise que la prosodie anglaise de changer sa personnalité.

Dans ses derniers poèmes , il continue sa danse fascinante avec la perspective de la mort qui a commencé avec les possibilités tactiles et violentes qui l’auront hanté pendant son séjour en prison. Maintenant, il embrasse l’inévitable dans la grâce et la paix et fait face:

And death, when he comes

to the door with his own

inimitable calling card

shall find a homestead

resurrected with laughter and dance

and the festival of the meat

of the young lamb and the red porridge

of the new corn

Je me console dans la beauté de cette poésie, et dans le fait qu'à un certain niveau , il était peut-être prêt pour ce qui l’attendait dans ce centre commercial hier.

Il ya une certaine lourdeur liée à la peur, à l'inquiétude , à l'anxiété. Ce n'est que trop familier à beaucoup de gens à travers le monde . C’est le produit de la terreur. Conduire dans Nairobi aujourd'hui, ç’a été difficile pour moi parce que je suis dans le deuil et la mort , et pourtant je cherche à combattre le poids de la peur qui a étouffe la ville.

Je me souviens d' une phrase que Kofi Awoonor, mon père et leurs collègues et copains révolutionnaires utilisaient pour se décrire, les "vieux militants", disaient-ils: « Je suis un vieux militant ! " Cela aussi réconforte .

 

Kwame Dawes, poète ghanéen né en Jamaïque et écrivain, est Chancellors professeur d'anglais à l'Université du Nebraska et rédacteur en chef de Prairie Schooner . Il est l'auteur de « Duppy Conqueror : New and Selected Poems » ( Copper Canyon , 2013). Source : Wall Street Journal

 

 

L’hommage de la journaliste ghanéenne Elizabeth Ohene
source http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-24213762

 

Kofi Awoonor assistait à un festival littéraire à Nairobi lorsqu’il a été tué lors d'un siège dans un centre commercial du Kenya. La Journaliste ghanéenne Elizabeth Ohene revient sur la vie de l'un des hommes de lettres les plus éminents du Ghana :

Né George Kofi Nyidevu Awoonor-Williams ; à un moment il a laissé tomber George et Williams, Nyidevu est resté tant qu’il était occupé à paraître formel, mais dans les quarante dernières années de sa vie ou à peu pès, il s’est appelé Kofi Awoonor. Poète, écrivain, dramaturge, acteur, professeur, politicien, diplomate et homme d'Etat, le Professeur Kofi Awoonor est né à Wheta le 13 Mars 1935.

Il avait un sens de la formule qui lui a toujours permis de s'en tirer avec un humour mordant. Il était érudit et plein d'esprit, il aimait les livres, les films, les pièces de théâtre et le théâtre. Il aimait les danses, la musique et le rythme, et jeune homme c’était l'âme et la vie de toutes les fêtes . On avait coutume de dire de lui que quand il quittait la fête, la musique s'arrêtait . Fasciné par les mélopées traditionnelles de son peuple Anlo méridional et sa langue Ewe, ses premiers écrits majeurs furent une traduction en anglais à partir de l'Ewe original des chansons de Akpaloo, célèbre poète et parolier Anlo.

Après avoir été diplômé de l'Université du Ghana , il a travaillé au nouvel Institut des études africaines en tant que chercheur, et fait partie du cercle rapproché de Kwame Nkrumah, le premier président du Ghana, ainsi que des campagnes pan- africainess au début des années 1960. Quand il a été nommé à la tête de la Société Ghana Film, il a attiré beaucoup de jeunes écrivains et cinéastes talentueux, gardant toujours le pied solidement planté dans les traditions de nos ancêtres tout en étant à l’aise avec la modernité.

Il parlait et écrivait magnifiquement l’anglais de même que de nombreuses langues ghanéennes.

Il a fondé le Ghana Playhouse et a assumé la responsabilité du développement du théâtre dans le pays. Il a non seulement écrit et produit des pièces de théâtre , il y a été aussi acteur. On se souvient de sa production de Wole Soyinka Le Lion et le Joyau au Drama Studio d’Accra , au moment où M. Soyinka était détenu au Nigeria.

Kofi Awoonor tenait le rôle principal et après le tomber de rideau, venait faire un rappel passionné à l'auditoire du sort des Wole Soyinka. Le George Awoonor Williams, qui devient progressivement Kofi Awoonor au cours des années 1960 et 1970, était un homme de la Renaissance courtois et raffiné qui considérait les gens de toute tribu et de toute nationalité autour du monde comme ses amis. En 1975, après son retour au Ghana après une absence de six ans au cours de laquelle il a obtenu sa maîtrise et son doctorat , il a été entraîné dans l'un des « procès de la subversion» caractérisant le régime militaire des années 1970. Huit des meilleurs avocats du Ghana l’ont défendu à son procès et il a passé près d'un an dans l'une des prisons peu recommandables du Ghana avant d’être libéré. Son livre, « The House by the Sea », relate son séjour en prison.

Quand le Flight Lieutenant Jerry Rawlings a organisé son coup d'État du 31 Décembre 1981 , Kofi Awoonor a rejoint la révolution avec tous ses pieds et ses mains, pour reprendre une expression ghanéenne. Pour dire la vérité, Kofi Awoonor ne savait pas comment faire quoi que ce soit d'une manière hésitante.

Dans les beaux jours de la révolution, il a écrit un livre, peut-être devrait-on dire un tract, intitulé La Révolution du Ghana, où il semblait défendre la thèse de l’hégémonie Anlo, ce qui a mené cet homme des plus cosmopolite à être considéré comme un chauviniste Ewe. Cela fut pénible à voir et c'est peut-être intéressant de noter que ce livre n'est cité dans aucune liste officielle de ses écrits.

Mais cela a fait de Kofi Awoonor un homme politique controversé au Ghana et il fallait être proche de lui pour découvrir le même homme spirituel et urbain qui était resté dans ce qui était devenu un épouvantail pour certains. Il a servi avec succès des missions telles que ambassadeur du Ghana au Brésil, dans d'autres pays d'Amérique du Sud et à Cuba. Comme ambassadeur du Ghana auprès des Nations Unies , il a présidé la commission anti- apartheid dans les années critiques de 1990 à 1994 au cours de la transition vers la démocratie en Afrique du Sud. Il est retourné dans l'enseignement à l'Université du Ghana, Legon en 2000 et une nouvelle génération d' étudiants ghanéens a découvert son amour de la langue et de la littérature . De 2009 à Janvier 2013, il a servi comme président du Conseil d'État, le principal organe consultatif auprès du président du Ghana . À 78 ans , Kofi Awoonor n’est peut-être plus l'homme à femmes , ni le boute-en-train dans la danse lors des fêtes , mais il a certainement conservé son esprit et sa dextérité de langage, sa passion pour l'écriture ; il se souciait du Ghana, de la race noire et de l'humanité . Il est difficile d'accepter qu'un voyou d'un agent d'Al-Shabab a mis fin à la vie de cet homme des plus intéressants d'une manière aussi violente, hideuse et publique. Il est triste de penser que nous aurons à nous souvenir de lui dans le cadre d'un si terrible incident. On espère qu'avec le temps, la joie et la passion de la vie que Kofi Awoonor aura illustré tout au long de sa vie va s'imposer comme son mémorial et que sa façon d’être va en conduire beaucoup à ses poèmes et aux chants funèbres Ewe qui auront été son premier amour.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
J
A Call Written by Kofi Awoonor <br /> <br /> <br /> <br /> She did not call me by name<br /> <br /> Not by the name my mother gave me<br /> <br /> She called me by another name <br /> <br /> A word<br /> <br /> I have not heard it before<br /> <br /> Yet I knew it was me.<br /> <br /> Will you come under the cashew tree beside the cemetery <br /> <br /> No, I don’t.<br /> <br /> Yet I will go<br /> <br /> Perhaps a revelation awaits me<br /> <br /> Have they discovered the coloured cowrie?<br /> <br /> Or the specific herbs that will conjure<br /> <br /> They perhaps have found the lost wanderer<br /> <br /> I went after her.<br /> <br /> She stood still beneath the cashew<br /> <br /> And spoke not a word.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Un appel <br /> <br /> <br /> <br /> Elle ne m'a pas appelé par son nom<br /> <br /> pas par le nom que ma mère m'a donné<br /> <br /> Elle m'a appelé par un autre nom<br /> <br /> Un mot<br /> <br /> Que je n'ai jamais entendu avant<br /> <br /> Pourtant, je savais que c'était moi.<br /> <br /> Veux-tu venir sous le pommier-cajou à côté du cimetière <br /> <br /> Non, je ne veux pas.<br /> <br /> Pourtant je vais y aller<br /> <br /> Peut-être qu’une révélation m'attend<br /> <br /> Ont-ils découvert le cauri de couleur ?<br /> <br /> Ou les herbes spéciales qui font appel,<br /> <br /> Peut-être l'ont-ils trouvé, le vagabond perdu<br /> <br /> Je l'ai suivie.<br /> <br /> Elle se tenait en silence sous le cajou<br /> <br /> Et n'a pas dit un mot.<br /> <br /> <br /> <br /> cashew tree : anacardier ou pommier-cajou<br /> <br /> cowrie : cauri, coquillage utilisé comme monnaie et pour la divination
L'astragale de Cassiopée
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité