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L'astragale de Cassiopée
9 avril 2012

pour en finir avec "ce qui doit être dit" .....

Günter Grass : l'antisémitisme qui ressort (traduction incertaine de Der Antisemitismus will raus) un article de Josef Joffe, Herausgeber de DIE ZEIT

Traduction imprécise, sur un sujet difficile, c’est pourquoi la v.o. est au-dessous.  Cette vision « freudienne » (pardon aux psys qui liront peut-être) marque la fin de mes billets consacrés à cette affaire dont le niveau littéraire est médiocre. à noter que Paul Edel a développé sur la RdL une approche empathiqe de Grass, pacifiste invétéré. Je les ai réunis, je les metrtai peut-être sur le blog, mais pour le moment, j'en ai assez de "ce qui doit être dit". J-o 

 

C’est ainsi que le ça pense en lui : Günter Grass a écrit un poème à propos d'Israël, qui mettrait Sigmund Freud en joie. Car il ya des aperçus profonds dans son subconscient.

 L'antisémitisme c’est pouah, l'antisémitisme est de retour. Les deux phrases sont correctes, il n’y a que deux adjectifs à intercaler entre elles deux, de sorte qu’on distingue l'ancien et le nouveau.

Le vieil A. est en réalité hors jeu et tabou, car il a provoqué la Shoah. Structure obsessionnelle : le Juif en tant que tel c’est le mal, c’est pourquoi il est exclu – chassé ou tué. Il assassine les jeunes filles chrétiennes pour en travailler le sang dans le Matze, le pain azyme. Ses marques de fabrique sont la cupidité, la fraude et l'usure, ses outils le complot et la démoralisation. Il n'est bien sûr pas tout-puissant, mais il est responsable de tout le mal, il s'efforce de dominer le monde. La meilleure version complète est proposée dans les Protocoles des Sages de Sion, une élucubration de la police secrète tsariste.

Le nouvel A. (ou l’A. dérivé), où le poème de Grass prend sa source, c'est plus compliqué parce qu’il se nourrit d’un subconscient contraint par des tabous puissants, la honte et le sentiment de culpabilité. Mais l'inconscient va ressortir, comme Freud l'a enseigné (Aber das Unbewusste will raus, wie Freud lehrte). L'hypocrisie et la malhonnêteté ouvrent des voies.

Tout d'abord on écrit un poème, qui au lieu d'être un pamphlet au grand jour, réclamera de se placer sous l’égide de la liberté de l’écrivain. Comme ça, on est sauvé. Bien sûr, l'auteur du Tambour, (qui compte cent fois plus que sa carrière de Waffen-SS), ne se voit pas comme antisémite. Il affirme, «être connecté … à la terre d'Israël". Comme on dirait : Mes meilleurs amis sont juifs.

Rien de nouveau dans l'affaire du sous-marin

Alors il prétend servir la vérité supérieure, d’où le titre: ce qui doit être dit . Lui, Grass, ne pourrait plus "se taire". (Dans le langage de la foule: "on aura bien sûrement le droit de le dire encore(?"). Puis la projection (toujours Freud). Ceux qui portent la vraie responsabilité de son malheur, du malheur allemand, ce sont tous ceux qui lui interdisent de se taire. Il a dû mentir jusqu’ici, car la «contrainte» et «punition» l'ont paralysé, "l’accusation d’antisémitisme est courante." Ce n'est pas l’A. le problème, mais bien cette qualification infâme, qui vise à le stigmatiser comme A., ça c’est l’arme de tous ceux qui veulent étouffer la vérité.

Qu'est-ce oblige Grass à cette contrition publique qui a pris la forme d’une publication dans divers journaux en Allemagne et à l'étranger? Une nouvelle apparemment sensationnelle : la livraison d'un « sous-marin de plus à Israël." Le fond est banal : Israël en a déjà reçu deux et deux sont en construction, le cinquième est commandé, pour le sixième, Israël vient de faire le choix d'un échange actif d'armes, qui profite à la fois aux deux pays pendant des décennies.

Néanmoins, l'Allemagne sera toujours soumise au chantage –encore et encore, on lui demandera des explications à raison de son passé. Cette massue d'Auschwitz est familière : on la trouve dans les brochures habituelles du NPD. S'ensuit une infamie, toute fraîche, bien sûr sous le couvert de la plus haute préoccupation morale, la «spécialité» de ce bateau, qui serait «de pouvoir contrôler le guidage de têtes explosives dévastant tout, là-bas, là où l'existence d'une seule bombe atomique n'est pas prouvée".

Cela sert à son tour de tremplin à la faute suivante, qui ne pourrait pas être plus monstrueuse. Non, ce n’est pas pour dissuader un ennemi qui lui promet régulièrement de le rayer de la carte qu’Israël a besoin du potentiel sous-marin de représailles, Israël veut "détruire" et "mettre en danger la paix du monde."

Et l'Allemagne, fournisseur d'un crime serait coupable pour la seconde fois : quelque chose dans le genre : La première solution finale a été un projet allemand, la deuxième étape se prépare maintenant : les Juifs liquident les Iraniens. L’ancienne victime est le nouveau coupable, le cercle a été fermé.

Le poète n'en est pas "tout à fait là", a titré Die Welt online dans l’exégèse de Henryk M. Broder. La question va plus loin. Comment un écrivain peut produire ce genre de cabrioles intellectuelles ? Comment il peut fantasmer sur le prochain génocide, cette fois sous direction juive ? Il veut prévenir l’incendie du monde par la surveillance internationale des deux arsenaux atomiques. Malheureusement, on remarque que les Iraniens ont placé la partie la plus intéressante de leurs armes nucléaires au-delà des contrôles déjà existants – dans des bunkers secrets et puissants.

C’est la faute des Juifs

De telles subtilités n'ont pas d'importance, parce que le ça pense en Grass.. que pense le ça ? On le trouve en version développée en relisant le drame de Fassbinder Les ordures, la Ville et la Mort de 1975. Le spéculateur chrétien Hans von Gluck déclame: «Il nous exploite, le Juif ; il boit notre sang et nous met dans notre tort, parce qu'il est Juif, et nous portons la responsabilité. Serait-il resté d'où il venait, ou l'aurions nous gazé, que je pourrais mieux dormir maintenant. Ce n'est pas une blague. C’est ce qui se pense en moi. "

Il ne s'agit pas de sous-marins. Il s'agit de faire porter le blâme et l'auto-disculpation. Comme dit le proverbe légendaire attribué au psychiatre israélien Zvi Rex, "Les Allemands ne pardonneront jamais Auschwitz aux Juifs". Car sa seule existence est l'accusation éternelle contre Grass et les descendants innocents. Le «Juif» est entouré de tabous, Israël ne l'est pas. Le «Juif» devenu état se comporte désormais comme l'Allemagne nazie, dès lors, il est nous est donc plus imparti éternellement de nous humilier et de nous faire extorquer des sous-marins. Les Juifs veulent [faire] ce que nous avons fait. Gaza est le ghetto de Varsovie, les bombardements israéliens sont la nouvelle solution finale, cette fois made in Israël et réservé aux musulmans.

C’est la faute des Juifs, a établi la comptabilité morale, les crimes nazis contre l'humanité sont déportés de Berlin à Tel-Aviv. Moralement, Grass n’est pas un perdreau de l’année (?). Il vaudrait mieux qu’Israël disparaisse de la carte. Ce n’est certainement pas ce que dit Grass, mais ben ce que dit Ahmadinejad. Ce destin serait cependant la conséquence si Israël perdait sa capacité de dissuasion. Les sous-marins allemands ne sont pas complices, comme le poète imagine. Ils permettent d'éviter un second poème dans lequel Grass pleurerait sur la fin d'un pays auquel il est tellement «connecté».

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Original Text: Günter Grass Der Antisemitismus will raus

Der Antisemitismus will raus

So denkt ES in ihm: Günter Grass schreibt ein Gedicht über Israel, das Sigmund Freud jubeln ließe. Denn es gibt tiefe Einblicke in sein Unterbewusstsein.

Antisemitismus ist pfui, Antisemitismus ist wieder da. Beide Sätze sind richtig, man muss nur zwei Adjektive dazwischen schieben, um so den alten vom neuen zu unterscheiden.

Der alte A. ist tatsächlich out und tabu, dafür hat der Holocaust gesorgt. Die Wahnstruktur: Der Jude als solcher ist böse, deshalb gehört er weg – vertrieben oder umgebracht. Er mordet Christenmädchen, um deren Blut in seiner Matze zu verarbeiten, dem ungesäuerten Brot. Seine Markenzeichen sind Raffgier, Betrug und Wucher, seine Mittel sind Verschwörung und Zersetzung. So er nicht schon allmächtig, also für alles Übel verantwortlich ist, strebt er nach der Weltherrschaft. Die beste Langfassung bieten die Protokolle der Weisen von Zion, ein Machwerk der zaristischen Geheimpolizei.

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Der neue (oder abgeleitete) A., wie er aus dem Grass-Gedicht quillt, ist komplizierter, weil er sich aus einem Unterbewusstsein speist, das von mächtigen Tabus – Scham und Schuldgefühle – eingezwängt wird. Aber das Unbewusste will raus, wie Freud lehrte. Die Wege öffnen die Heuchelei und die Unredlichkeit.

Vorweg schreibe man ein Gedicht, das, anders als eine offene Diatribe, den Schutz der literarischen Freiheit reklamieren darf. Dann salviert man sich. Selbstverständlich sieht sich der Verfasser der Blechtrommel (das hundertmal mehr zählt als seine Waffen-SS-Karriere) nicht als Antisemit. Er beteuert, dem "Land Israel … verbunden" zu sein. Sozusagen: Meine besten Freunde sind Juden.

Nichts ist neu am U-Boot-Deal

Dann behauptet er, der höheren Wahrheit zu dienen, ergo der Titel: Was gesagt werden muss. Er, Grass, könne nicht mehr "schweigen". (In der Sprache des Pöbels: "Das wird man doch wohl noch sagen dürfen"). Dann die Projektion (auch Freud). Die wahre Schuld an seinem, am deutschen Unglück, tragen all jene, die ihm das Maul verbieten. Er musste bislang lügen, weil "Zwang" und "Strafe" ihn lähmten, "das Verdikt des 'Antisemitismus' ist geläufig". Nicht der A. ist das Problem, sondern die niederträchtige Zuweisung – das A.-Brandmal als Waffe jener, die die Wahrheit unterdrücken wollen.

Was zwingt Grass zur öffentlichen Reue, die als Postwurfsendung an diverse Zeitungen im In- und Ausland ging? Eine scheinbar sensationelle Meldung: die Lieferung eines "weiteren U-Boots nach Israel". Der banale Hintergrund: Zwei hat Israel schon, zwei sind im Bau, das fünfte ist bestellt, auf das sechste hat Israel gerade die Option gezogen – Teil eines lebhaften Waffenaustauschs, der beiden Ländern seit Jahrzehnten nützt.

Trotzdem: Stets werde Deutschland erpresst – "Mal um Mal" wegen seiner Vergangenheit "zur Rede gestellt". Diese Auschwitz-Keule ist vertraut; sie findet sich in den üblichen NPD-Pamphleten. Es folgt eine ganz frische Infamie, selbstverständlich im Kleide höchster moralischer Besorgnis: Die "Spezialität" dieses Bootes sei es, "alles vernichtende Sprengköpfe dorthin lenken zu können, wo die Existenz einer einzigen Atombombe unbewiesen ist".

Dies wiederum dient als Sprungbrett zur nächsten Schuldverschiebung, die ungeheuerlicher nicht sein könnte. Nein, Israel brauche das Unterwasser-Vergeltungspotenzial nicht zur Abschreckung eines Feindes, der ihm regelmäßig die Auslöschung verspricht. Israel wolle "vernichten" und "gefährdet den Weltfrieden".

Und Deutschland wäre der "Zulieferer eines Verbrechens", "mitschuldig" zum zweiten Mal. Etwa so: Die erste Endlösung war ein deutsches Projekt, die zweite halten jetzt die Juden für die Iraner bereit. Das alte Opfer ist der neue Täter, der Kreis hat sich geschlossen.

Der Dichter sei "nicht ganz dicht", betitelt Welt Online Henryk M. Broders Poesie-Exegese. Die Sache geht tiefer. Wie kann ein intelligenter Literat derlei gedankliche Bocksprünge inszenieren? Wie kann er über den nächsten Holocaust, diesmal unter jüdischer Regie phantasieren? Er will den Weltenbrand durch die internationale Überwachung beider Atompotenziale abwenden. Leider ist ihm entgangen, dass die Iraner den interessantesten Teil ihrer Atomrüstung jenseits aller schon bestehender Kontrollen vorantreiben – insgeheim und schwer verbunkert.

Der Jud trägt die Schuld

Solche Feinheiten spielen keine Rolle, denn so denkt ES in Grass. Was denkt ES? Die Langversion ist in Fassbinders Drama Der Müll, die Stadt und der Tod von 1975 nachzulesen. Der christliche Spekulant Hans von Gluck deklamiert: "Er saugt uns aus, der Jud. Trinkt unser Blut und setzt uns ins Unrecht, weil er Jud ist und wir die Schuld tragen. Wär’ er geblieben, wo er herkam, oder hätten wir ihn vergast, ich könnte heute besser schlafen. Das ist kein Witz. So denkt es in mir."

Es geht nicht um U-Boote. Es geht um Schuldverschiebung und Selbstentlastung. Wie in dem legendären Spruch, der dem israelischen Psychiater Zvi Rex zugeschrieben wird: "Die Deutschen werden den Juden nie Auschwitz verzeihen."

Denn allein deren Existenz ist die ewige Anklage gegen Grass und die schuldlosen Nachgeborenen. Der "Jud" ist von Tabus umgeben, Israel ist es nicht. Dieser staatgewordene "Jud" verhält sich jetzt wie Nazi-Deutschland; deshalb soll er uns nicht andauernd "zur Rede stellen", um uns zu erniedrigen und uns U-Boote abzuluchsen. Die Juden wollen, was wir getan haben. Gaza ist das Warschauer Ghetto, die israelische Bombe die neue Endlösung, diesmal Made by Israel und reserviert für Muslime.

Trägt der Jud die Schuld, ist die moralische Rechnung beglichen, wird das Nazi-Menschheitsverbrechen von Berlin nach Tel Aviv ausgelagert. Und Grass ist aus dem moralischen Schneider. Am besten, Israel verschwände von der Landkarte. Das sagt beileibe nicht Grass, sondern Ahmadinedschad. Dieses Schicksal aber wäre die Konsequenz, wenn Israel seine Abschreckungsfähigkeit verlöre. Deutsche U-Boote sind keine Komplizenschaft, wie der Dichter wähnt. Sie verhindern ein zweites Gedicht, in dem Grass über das Ende eines Landes weinen würde, dem er so "verbunden" ist.

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