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L'astragale de Cassiopée
10 juin 2011

La poésie est toujours dangereuse et parfois mortelle

ce soir je vous propose quelques nouvelles un peu décalées, ce qui ne les empêche pas d'être grotesques, tragiques, ou les deux à la fois.

Tout d'abord, une histoire qui pourrait s'appeler  : J'irai pisser sur vos tombes.

La décapitation d’un poète en Ossétie du Nord

Chamil Djigkayev, 71ans, professeur de philologie et poète, salué par le député à la Douma russe Arsen Fadzayev après sa mort comme «la conscience de l'Ossétie » a été retrouvé mort dans la banlieue de Vladikavkaz le 26 mai. Sa tête avait été presque détachée de son corps. Le motif présumé de l'assassinat de Djigkayev est un poème qu'il a publié il ya trois ans intitulé «Les loups prennent pied au Hajj », qui traite de « prédateurs sanguinaires »et de « bêtes glauques », un groupe de Tchétchènes et d’Ingouches que les Ossètes accusent d'avoir profané un monument aux victimes de la prise d'otages à l'école de Beslan en 2004 en s’arrêtant pour y uriner alors qu'ils étaient en route vers La Mecque. Les pèlerins en question disent s'être arrêtés près du monument, car il était l’heure de la prière quotidienne. Les Ossètes ont déclaré que l'arrêt a été dicté par des besoins purement physiologiques, le besoin de se soulager.  Le poème a été largement condamné, et Djigkayev a reçu des menaces de mort anonymes. 

d'après Radio Free Europe (en fait je ne publie que des extraits de la dépêche).

et aussi

Emprisonnée pour la lecture d'un poème, Ayat al-Gormezi, la femme qui symbolise la lutte pour la liberté de Bahreïn, Par Patrick Cockburn The Independent Thursday, 2 Juin 2011

Ayat al-Gormezi a été contrainte de se livrer à la police après que celle-ci a perquisitionné la maison de ses parents et fait s'allonger quatre de ses frères sur le sol sous la menace d’un fusil à bout portant. Les forces de sécurité de Bahreïn s’attaquent de plus en plus aux femmes dans leur campagne contre les manifestants pro-démocratie en dépit de la levée hier de la loi martiale dans le royaume insulaire.

Ayat al-Gormezi, 20 ans, poète et étudiante arrêtée il ya deux mois, après avoir lu un poème lors d'un rassemblement pro-démocratie, est déférée en jugement aujourd'hui devant un tribunal militaire, a déclaré sa mère. "Ayat a été forcée de se constituter prisonnière lorsque des policiers masqués ont menacé de tuer ses frères".

Elle n'a pas été vue depuis son arrestation, bien que sa mère lui ait parlé une fois par téléphone : Ayat a dit qu'elle avait été contrainte de signer de faux aveux. Sa mère a depuis été dit que sa fille est dans un hôpital militaire après avoir été torturée.

« Nous sommes le peuple qui va tuer l'humiliation et assassiner la misère », un film capte Ayat s’adressant à une foule enthousiaste de manifestants à Pearl Square en février. « Nous sommes les gens qui vont détruire le fondement de l'injustice. » Elle s’adresse directement au roi Hamad bin Isa al-Khalifa et lui dit: «N'entendez-vous pas leurs pleurs, n'entendez-vous pas pas leurs cris" Alors qu’elle se termine, la foule crie: «A bas Hamad."

L’appel d’Ayat pour le changement n’était pas plus radical que celui qu’on a entendu dans les rues de Tunis, du Caire et de Benghazi à peu près au même moment. Mais la référence au roi pourrait expliquer la fureur montrée par les forces de sécurité de Bahreïn qui, selon des photographies de la scène, ont mis sa chambre à sac quand ils ont attaqué sa maison et qu’ils n’ont pu la trouver.

 

et enfin, érection : ne se dit qu'en parlant des monuments  (Flaubert , dictionnaire des idées reçues)

L'Azerbaïdjan vient de supprimer une statue, vieille de quatre ans, de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak à Khyrdalan, près de Bakou, et l'ont remplacée par une statue "de style" d'un scribe égyptien. C'était, semble-t-il, une des rares statues de Moubarak en dehors de l'Egypte. L'école Suzanna Moubarak est devenu Ecole égyptienne.

En revanche, on vient d'ériger à Belgrade une statue colossale (3 m) de Heydar Aliyev, l'ancien président d'Azerbaïdjan, en présence de son fils, le président Ilham Aliyev. Heydar Aliyev avait été secrétaire du PC d'Azerbaïdjan de 1969 à 1982, puis membre du politburo du PCUS de 1982 à 1987, et enfin président de l'Azerbaïdjan de 1993 à 2003.

Au vu des photos, ces deux statues, non trois, sont des croûtes sans intérêt. Elles ont beau être coulées dans le bronze, les statues meurent aussi ...

d'après RFE (Radio Free Europe)

ces traductions d'articles de journaux sont faites rapidement, et sans souci de style.

 

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Commentaires
M
… ça ne pardonne pas, dîtes donc !<br /> <br /> Je crois que j'ai bien fait de garder pour moi les réflexions désobligeantes que m'inspire l'action d'écla-t/boussures du petit Jean-Sol Partre au grand Bé, sur la tombe de Chateaubriand.
H
Ah...Erection : Ne se dit qu'en parlant des monuments... Sublime...
L'astragale de Cassiopée
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