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L'astragale de Cassiopée
28 avril 2011

Enigme du jeudi soir

1.

" L'idée du bonheur est le type même du malentendu. Pourquoi le bonheur? POurquoi faudrait-il que nous soyons heureux? De quoi pourrait bien se nourrir un sentiment si général, si abstrait et pourtant si lié à la vie quotidienne? Quelle que soit l'idée qu'on s'en fait, le bonheur est simplement un accord entre le monde et l'homme, il est une incarnation. Une civilisation qui fait du bonheur sa quête principale est vouée à l'échec et aux belles paroles. Il n'y a rien qui justifie un bonheur idéal, comme il n'y a rien qui justifie un amour parfait, absolu, ou un sentiment de foi totale, ou un état de santé perpétuelle. L'absolu n'est pas réalisable. Cette mythologie ne résiste pas à la lucidité. La seule vérité est d'être vivant, le seul bonheur est de savoir qu'on est vivant."

 

2.

" Montaigne fut le seul penseur pour lequel la plus grande chose du monde fut d'être à soi. Être à soi est beaucoup plus qu'être soi. C'est établir un lien non social. Ce n'est pas constituer une identité : c'est ne pas être à un autre. Même pas à un même que soi. Être à soi signifie ne tenir aucun compte de soi, ne tenir aucun compte de ce qui rend esclave de l'image de soi, de la répétition de cette image, de son origine légendaire, de la famille, de la communauté, des moeurs majoritaires, des Etats, des religions, des Enfers, des empires, du monde, de l'univers."

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Commentaires
M
Pas besoin d'excuses pour si peu, Harmonia, il me suffit de savoir que la référence à l'épandage n'était pas volontaire pour que je sois rassurée ;-) <br /> Je dis souvent de mes propres bavardages que je me "répands" (je trouve que ça dit bien le sans-gêne vis-à-vis des auditeurs ou lecteurs), ce qui est plus sévère pour moi-même que "s'épancher" qui sous-entend (à mes oreilles !) un besoin touchant de confidence.
H
Miette, j'ai fait un drôle de mélange entre répandre et épancher... C'est épancher auquel je pensais... Je vous présente mes excuses.
M
Miette, les pieds en dedans, le regard à terre, se tordant les mains:<br /> — Euh, en fait, j'l'ai pas fait exprès … Je n'avais pas l'INTENTION (attention, gros mot en royaume post-moderne et hyper-théorique)<br /> Mais bon, le choc … <br /> Je découvre que Dexter est platonicien !! et de la pire espèce (compatible new age et doctrine IUFM) — il nous fait l'apologie de la réminiscence… Consternation !<br /> Et dans la mêlée, volontairement ou non, allez savoir, voilà qu'il m'a tout l'air de taper sur Kundera. Peut-être que je n'ai pas vu l'ironie trop fine pour moi (ça m'arrive assez souvent): faire semblant d'accabler Kundera pour mieux se moquer obliquement du billet d'Assouline ? <br /> OU alors ça a échappé à son contrôle et c'est comme dans les bons vieux films de Laurel et Hardy, quand l'un des compères se précipite au secours de l'autre menacé par un méchant et assomme par mégarde son copain à coups de poêle à frire destinés à l'agresseur ?<br /> Non, c'en est trop !<br /> Foin de ma lâcheté habituelle, je dois y aller. Le temps de récupérer Rossinante et ma lance, et justement, je me lance (zut, j'ai oublié l'armure et le casque …)<br /> Au lieu de foncer sur le moulin assoulinien à l'enseigne "KUndera écrivain folklorique à l'écriture topique, révélant sa vraie nature de dictateur à l'occasion de cette édition Pléiade " je me laisse distraire par le moulin italien toujours d'humeur âpre et abrupte affichant une devise binaire: vos yeux, ils sont ouverts ou ils sont fermés — et par shandyesque association d'idées je repense aux yeux et aux oreilles résolument fermés bien qu'apparemment ouverts dont parle Hélène Berr. ET au Stendhal du De l'amour. Aussitôt pensé, aussitôt tapé, aussitôt envoyé — les ennuis commencent ! <br /> Me voilà sur scène (petite, villageoise, certes) dans le rôle de la béotienne de service, l'ignorante qu'il convient de reprendre pour lui faire comprendre son insuffisance et surtout qui est la chef, celle qui délimite le cadre du débat, les références autorisées (et encore tout dépend pour qui) et celles qui ne le sont pas. Comme toujours avec la Commedia dell'arte les rôles sont distribués et le canevas fixé: l'adoption d'une position d'autorité met d'office les rieurs de votre côté puisque l'autre est réduite à une stratégie défensive. Dispositif imparable: pile tu gagnes (tu as le dernier mot, victoire par k.o., cqfd!), face l'autre perd (tu la ballades où tu veux en agitant le chiffon rouge de tes objections de détail, elle doit se justifier à gauche, se justifier à droite) — <br /> Et Dexter pendant ce temps-là ? hein, quoi, on l'a appelé ? il ne s'est aperçu de rien, il est bien trop occupé à rédiger ses annonces pour machines à écrire, lettres, illusions etc.<br /> <br /> P.S. Harmonia, j'ai mes torts, mais j'suis pas là pour me faire engueuler à ce point-là ;-) : que l'on m'accuse de me "répandre" ailleurs je veux bien, mais l'épandage a de ces associations …<br /> Vous aussi vous vous fantasmez dominatrix du bon côté du fouet ?
J
Non, pas en vacances, mais assez occupé. Et puis il faut laisser le temps agir : pour le moment, je n'ai pas grand chose à dire ; j'interviendrais bien chez Paul Edel à propos de Schnitzler, de la MittelEuropa et de l'entre deux guerres, mais il faut que je termine ma traduction avant.<br /> bonsoir à toutes et à tous
H
Rhoo Miette, aller vous épandre sur H. Berr et sur Kundera en fin de commentaires chez Passou alors que nous avons fait des billets ici à ce propos. Z'avez pas honte? De plus, pour échanger avec Daphnée? cela frise le casus belli...<br /> <br /> Jean-ollivier est en vacances?
L'astragale de Cassiopée
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