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L'astragale de Cassiopée
6 septembre 2010

"Apocalypse Bébé" ou la conscience de Zéro

virginie_despentes


Valentine a disparu. Nous ne connaîtrons pas la taille de ses petons, un peu celle de ses tétons, mais, par contre, assez bien son entourage et les deux femmes détectives parties à sa recherche. Virginie Despentes, comme à son habitude, sans rien lâcher sauf le style, nous offre un roman très ancré dans le présent, brosse des portraits d'individualités qui n'ont rien à se dire entre elles, de familles décomposées, d'une jeunesse désenchantée à la dérive à l'image du monde qu'elle dépeint.

Les personnages, quelque peu caricaturaux, disent pourtant quelque chose des trente années qui viennent de s'écouler. C'est, bien sûr, moche... Il y a, par exemple, un père écrivain qui va lui même commenter les blogs où l'on parle de lui pour faire augmenter les statistiques de pages visionnées. Je n'ai que quatre ans d'écart avec Despentes alors je retrouve quelques choses de mes années collèges au milieu des années 80 quand elle raconte le parcours de "La hyène", une des détectives...

Le final, haut en couleur, a de quoi faire rougir Jean-Bernard Pouy.

L'ensemble m'a laissé un goût de hamburger. On sait que c'est pas très bon mais on est content de le manger... Et on le mange vite, tout comme on le digère.

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Commentaires
R
Ce texte n'était pas de moi mais de Houellebecq, j'ai omis de le spécifier. Ce qui révèle son état d'esprit sur la question...<br /> <br /> Raphaël Zacharie de IZARRA
H
Hé bé... J'en tiens un bon comme on dit... Je ne suis pas allé voir votre blog Raza... Aucune envie... Mais, si vous avez du mal à bander ou peur à niveau pathologique que la femme vous arrache votre virilité, je vous assure que ce n'est ni de la faute de Houellebecq, ni de celle de Flammarion... Et puis, Alain Soral, enlève ton masque, on t'a r'connu!
R
Progressivement l'homme dans notre société féminisée, aseptisée, attendrie s'est rapetissé sur tous les plans : sexuel, intellectuel, physique, moral.<br /> <br /> Le mâle est devenu un minable.<br /> <br /> La plupart des hommes ne sont plus que des faibles. Et pour justifier leurs comportements dénaturés ils invoquent l'évolution des moeurs, le progrès de la pensée, l'affinement des sensibilités, confondant humanisation avec dévirilisation, galanterie avec soumission aux lobbies féministes, respect avec lâcheté...<br /> <br /> Le garçon est né grand, fort, noble, glorieux. Le caractère masculin est un principe solaire, royal, divin ! La créature virile a de la noblesse dans le coeur, de la vigueur dans le sang, de l'or dans sa cervelle créatrice, de la beauté dans son corps vaillant... De la lumière jaillit même de son sexe dressé ! Le mâle par essence est admirable (la femme aussi est admirable, quand elle reste à sa place et non quant elle singe son maître). <br /> <br /> Le générateur de semence est par nature un astre mais cette société frileuse sottement égalitaire, faussement respectueuse, imbécilement stérilisée l'a fait descendre de son ciel. L'incarnation de la virilité ainsi désacralisée, détrônée, châtrée n'est plus désormais qu'un sexe commun, sans saveur ni valeur.<br /> <br /> La femme (qui a évolué tout comme lui contre sa pente naturelle), étant devenue son égal dans l'insignifiance, l'ineptie et la bêtise, il n'ose plus lui affirmer sa virilité. Le symbole stellaire n'est plus qu'un toutou docile qui a appris à faire le beau devant Eve, laquelle lui demande de s'épiler, se raser, se toiletter, se pommader...<br /> <br /> Et d'avoir des idées conformes à sa nouvelle peau de caniche bien tondu, c'est à dire lisses.<br /> <br /> Soumis, mou, fade, l'imberbe de cette société hyper protégée ne supporte plus les rigueurs climatiques qui burinaient avec éclat la face âpre de ses aïeux : lui se protège l'épiderme avec de la cosmétique, surchauffe ses appartements en hiver, prend froid au printemps, avale des vitamines en comprimés pour se prémunir des "agressions" et autres "rudesses" survenant dans sa petite existence d'angoissé.<br /> <br /> Abruti par la mollesse, détestant les fromages forts, gavé de boissons gazeuses sucrées, manucuré, parfumé, protégé, bien assuré, fier de sa voiture climatisée, le héros est devenu fragile, prudent, peureux, timide. Ses ancêtres étaient des chênes phalliques, lui est une brindille toute tremblante sous la brise. <br /> <br /> Ecrasé par le mépris des femmes, il fait profil bas et prend son humiliation pour une marque de politesse, un signe de bonne conduite sociale, la preuve par le retrait de la scène de l'intelligence de son sexe ! Il partage respectueusement les valeurs dévoyées imposées par la femme castratrice... <br /> <br /> L'idée d'avoir des opinions contraires à la volaille dominante ne l'effleure surtout pas : c'est que le coquelet déplumé revendique son esprit moderne.<br /> <br /> Adoptant sans rechigner les hérésies lénifiantes d'un féminisme souverain, il en est même arrivé à mépriser son propre phallus, le machisme, la virilité ! Il a une opinion misérable quant à sa véritable sa place de prince qu'il fait volontiers descendre dans la fosse de la médiocrité, à son rôle de dominant qu'il refuse d'assumer au nom de l'intérêt des femmes, à sa position de seigneur qu'il nie de toutes ses forces de poltron, effrayé à l'idée de devenir un paria de cette société féminisée !<br /> <br /> L'émasculé s'efforce de devenir de plus en plus invisible, asexué, pâle afin de ne pas déplaire au poulailler, faire honneur à l'époque, épargner les sensibilités décadentes de ses pairs... Tous annelés par les femmes comme des taureaux pour mieux se faire castrer en douceur, insidieusement.<br /> <br /> Trop heureux d'être l'égal de la femme, fier d'être assimilé à la gent caquetante, le délicat sans crinière raille ses rares congénères demeurés incorruptibles, entiers, membrés, musqués. <br /> <br /> Et c'est là que, ridicule, misérable, déchu, le mâle épilé ressemble le plus à un caniche aboyant contre un lion.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de IZARRA
H
Raza, je vous réitère mon conseil assorti d'une pharmacologie : Un peu plus d'amphets et le blog de Pierre Assouline...
R
Harmonia,<br /> <br /> Les muses me gardent de devenir comme Houellebecq ! Le grand IZARRA pour son honneur et sa gloire ne veut ressembler qu'à lui-même.<br /> <br /> Je n'ai aucune haine envers Houellebecq, juste une férocité de ton pour le critiquer. Je ne fais que défendre la Littérature, en toute sincérité et innocence. Je n'ai aucun intérêt financier ou médiatique ni gloriole d'auteur à défendre. Ma parole est par conséquent entièrement libre.<br /> <br /> D'ailleurs Houellebecq n'est responsable de rien dans cette affaire, les vrais assassins de la littérature ce sont ses éditeurs. Eux seuls sont responsables de la décadence littéraire puisque c'est eux qui décident d'"arroser" les masses avec les écrits vendeurs qu'ils choisissent. <br /> <br /> En effet, je juge de la valeur d'un écrivain à sa face. Aussi farfelu, délirant, grotesque que cela puisse paraître, c'est pourtant une vérité éclatante qui m'est très intime : le feu d'un écrivain transparaît toujours à travers ses traits, son regard, son front. <br /> <br /> Seuls les vrais initiés, âmes sensibles et sincères, peuvent lire ainsi la flamme -ou absence de flamme- sur le visage des auteurs.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de IZARRA
L'astragale de Cassiopée
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