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L'astragale de Cassiopée
22 novembre 2009

Incipit-bulle du dimanche

Incipit

" Pendant une bonne minute, devant la vitrine, parmi l'éclaboussure légère des confetti de la veille au soir gisant au pied de la devanture comme un résidu d'écume souillée, XXXXX resta en suspens, sur la pointe de ses souliers de tennis maculés d'huile, à reluquer les bottes. Derrière la glace qui réfractait leurs reflets, sur les socles de bois où elles se carraient, en marge du panneau-réclame artistique qui avait fleuri la veille par toute la ville en même temps que les oriflammes rouge et or, les confetti piétinés et les bouts de serpentins, elles postulaient cheval et éperons, elles évoquaient les photos truquées de vie au grand air dans les annonces des magazines... mêmes inscriptions, mêmes photographies de pimpants avions perfidement fragiles et de pilotes d'une gargantuesque disproportion penchés sur eux - comme si ces avions eussent été des spécimens d'animaux mystérieux et funestes, ni dressés, ni apprivoisés, mais, pour ce seul instant, inoffensifs - au-dessus de la somptueuse et lapidaire énumération des noms, des exploits, ou, peut-être, tout simplement, des espoirs."

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Commentaires
H
Màc, le tableau oui, le puritanisme et l'éthique du Midwest en écho au luthérianisme Allemand. En plus, ce tableau de Grant Wood date de 1930 donc nous sommes en plein dedans. Avez-vous remarqué les cous allongés et les mouvements de cul de poule sous les lèvres de la demoiselle?<br /> <br /> L'extrait, Faulkner ja. Bravo mais pas "Lumière d'août", "Pylone".<br /> <br /> Tiens, suite à votre billet sur Fondane, j'ai ressorti Cioran et plongé un oeil dans les syllogismes de l'amertume. Je vous en livre cakes unes...<br /> <br /> "Etre moderne, c'est bricoler dans l'Incurable."<br /> <br /> " Rien ne dessèche tant un esprit que sa répugnance à concevoir des idées obscures."<br /> <br /> Et celle-ci (puis la suivante), peut-être un autre écho au ruban blanc :<br /> "L'Esprit est le grand profiteur des défaites de la chair. Il s'enrichit à ses dépens, la saccage, exulte à ses misères; il vit de banditisme. -La civilisation doit sa fortune aux exploits d'un brigand."<br /> <br /> "Luther, préfiguration de l'homme moderne, a assumé tous les genres de déséquilibre : un Pascal et un Hitler cohabitaient en lui."<br /> <br /> "Tout occidental tourmenté fait penser à un héros dostoïevskien qui aurait un compte en banque."
M
Harmonia, vous avez mis dans le mille en écho à mon billet sur "LE RUBAN BLANC". Le tableau, c'est exactement ça. Ces lèvres minces, méchantes, ces corps qui ne sont que verrouillages successifs... terribles et dites-moi, le texte est de Faulkner, noon "Lumière d'Août"????<br /> bàv<br /> <br /> Dobra noc , kara
K
Merci beaucoup pour la tentative oh! combien louable d'abolir mes préjugés.C'est pas gagné..Courage mon bel harmonie courage
H
Il s'agit donc du début de "Pylone" de Faulkner.<br /> Le tableau : "American gothic" de Grant Wood
K
alors, raconte, comment ça s'est passé...Pado va peut-être me donner son truc car c'es marrant de jouer à cacher . j'aimerai bien que pado dise ce qu'il pense , je suis convaincue que je ne l'en aimerai pas moins .
L'astragale de Cassiopée
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